L’Alliance HQE-GBC était présente à EnerJ Meeting Nantes qui a eu lieu le mardi 19 septembre 2023.
Cette édition, dédiée à l’efficacité énergétique et environnementale du bâtiment, a réuni plus de 1000 participants. Gwenn Le Seac’h, chargée de mission Bâtiment-Environnement à l’Alliance HQE-GBC a participé à la table ronde intitulée Les réglementations majeures pour la construction : RE2020 et REP Bâtiment avec Julien Hans, Directeur énergie-environnement CSTB, Isabelle Morel, FFB Pays de la Loire et Guillaume Marivoet Icade promotion et animée par Pierre-Yves Legrand NOVABUILD. Elle a présenté l’approche globale, équilibrée et multicritère des performances environnementales, sanitaires et économiques de la HQE et insisté sur l’importance de l’appropriation des enjeux par l’ensemble des acteurs comme clef de la réussite de la transition environnementale.
L’association HQE-GBC porte une vision globale, équilibrée et multicritère des performances environnementales, sanitaires et économiques du bâtiment et de l’aménagement. Par exemple, on peut passer de la thermique au carbone, du carbone à la QAI, à la préservation des ressources, à la biodiversité puis à la protection de l’eau, et ainsi de suite…. Toutes ces expertises sont essentielles chacune en elle-même mais aucune ne vaut si elle met en déséquilibre les autres. C’est notamment cette approche que nous décrivons dans nos cadres de référence et que nous portons également par le projet CAP 2030.
Gwenn Le Seac’h, Chargée de mission Bâtiment-Environnement à l’Alliance HQE-GBC
L’objectif de l’Alliance HQE-GBC est bien de travailler avec l’ensemble des acteurs sur le pourquoi mais surtout sur le comment on fait.
Ainsi, afin d’accompagner le secteur dans ces questions de circularité, l’Alliance HQE-GBC a développé, en partenariat avec le CSTB et le bureau d’étude EVEA Conseil et le soutien financier de l’Ademe, un outil d’évaluation de la circularité des ouvrages qui repose sur la méthodologie MFA (Analyse des flux de matière). Cette méthode repose sur le principe de Lavoisier qui dit : « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Elle permet de visualiser les flux entrants (c’est-à-dire les produits de construction et équipements utilisés) et les flux sortants tout au long de la vie du bâtiment, c’est-à-dire à l’étape de construction, de vie en œuvre ou de déconstruction du bâtiment.
Cet outil sera testé dans le cadre d’un test HQE Performance qui sera lancé prochainement.
L’Alliance HQE-GBC était présente aux Rénodays, qui se sont déroulés les 12 et 13 septembre 2023 à la Porte de Versailles à Paris, aux côtés de tous les partenaires incontournables de la rénovation globale. L’occasion pour l’association de montrer comment agir concrètement pour un cadre de vie durable en plaçant la rénovation bas carbone au cœur de son action et échanger avec les acteurs du secteur de la rénovation des logements sur son stand.
L’association a également partagé son expertise sur la rénovation bas carbone à l’occasion de plusieurs sessions Meet-up et Rénotalks. Gwenn Le Seac’h, Chargée de mission Bâtiment-Environnement, a notamment présenté le programme de recherche collaboratif NZC (Net Zéro Carbone) Rénovation projet de recherche NZC qui désigne le temps à partir duquel l’investissement carbone initial liés aux matériaux de rénovation est compensé par les économies générées en phase d’exploitation)en partenariat avec Simon Davies, Directeur de AIA Environnement, et Maxime Havard, Pilote Bas Carbone AIA Environnement, enrichi de retours d’expérience comme EnergieSprong sur l’approche bas carbone pour la rénovation de maisons individuelles en lotissement ou Vilogia sur la rénovation exemplaire pour les logements collectifs mais aussi Up Factor sur la rénovation des logements en centre-ville historique.
Attentive à l’innovation dans ses programmes de formation, l’Alliance HQE-GBC a, par ailleurs, noué un partenariat avec CCCA-BTP et AIA Environnement ayant pour objectif de sensibiliser et d’acculturer à la rénovation globale et performante des logements les communautés d’apprentissage du secteur du bâtiment. Lancé dans le cadre d’un challenge rénovation bas carbone, ce partenariat s’appuie sur un projet pédagogique inédit : l’application « DECARBONE+ Rénovation ». Celle-ci a vocation à être testée par les élèves des CFA Pays-de-la-Loire, Ile-de-France, Normandie et Grand-Est pendant l’année scolaire 2023-2024. L’objectif est ainsi de permettre aux étudiants d’acquérir des connaissances sur la rénovation bas carbone, le temps de retour carbone (indicateur issu du projet de recherche NZC qui désigne le temps à partir duquel l’investissement carbone initial liés aux matériaux de rénovation est compensé par les économies générées en phase d’exploitation) ainsi que sur les émissions de CO2.
Il faut sensibiliser l’ensemble des acteurs, notamment les jeunes, pour faire en sorte que le système change et devienne agile par rapport aux enjeux de la transition environnementale.
Franck Le Nuellec, Directeur Marketing, Développement et Innovation Stratégique
Marjolaine Meynier Millefert, Présidente de l’Alliance HQE-GBC a, quant à elle, rappelé la dimension sociale et environnementale de la rénovation à l’occasion d’une table ronde dédiée à la dimension politique de la rénovation en présence de Thierry Repentin, Maire de la ville de Chambéry et Président de l’ANAH et Anne-Lise Deloron, Directrice du marché Rénovation Energétique à La Poste.
La rénovation est un enjeu social et environnemental majeur.
Marjolaine Meynier-Millefert, Présidente de l’Alliance HQE-GBC et Députée Nord Isère
Elle est également intervenue sur les sujets de formation, notamment la nécessité d’une approche territoriale des besoins en compétences pour répondre aux enjeux de la rénovation énergétique aux côtés de Franck Le Nuellec, Directeur du marketing, du Développement et de l’Innovation Stratégique CCCABTP, Dominique Naert, Directeur du Mastère Spécialisé® Executive Immobilier et Bâtiment Durables, Ecole des Ponts ParisTech et Gaëtan Cherix, Directeur de la Haute Ecole d’Ingénierie (HEI) de la HES-SO Valais Wallis.
Enfin, l’Alliance HQE-GBC en partenariat avec RIVP et CERQUAL Qualitel Certification, l’agence d’architectes PRAA et l’entreprise BTP GENERE, a organisé une visite guidée exceptionnelle d’une opération HQE de rénovation lourde de logements sociaux au cœur de Paris en présence de Jacques Baudrier, adjoint à la Mairie de Paris aux constructions publiques, suivi des chantiers, à la transition écologique du bâti, Gauthier Caron-Thibault, Délégué de Paris Centre en charge de l’urbanisme, Pierre-Henri Julien, DG de CERQUAL Qualitel Certification et Caroline Maleplate, DG Adjointe de RIVP.
L’importance de la mobilisation citoyenne à Paris autour de la rénovation montre la nécessité de rénover pour la qualité de vie des Parisiens.
Jacques Baudrier, adjoint à la Mairie de Paris aux constructions publiques, suivi des chantiers, à la transition écologique du bâti
En décembre prochain, Construction21 – France, média social du bâtiment et de la ville durables, diffusera un dossier sur le thème des liens entre l’urbanisme et la santé dont le sujet est » Comment intégrer les enjeux de santé dans l’aménagement des territoires ? « L’Alliance HQE-GBC assurera la rédaction en chef de ce dossier aux côtés d’Ekopolis.
Au-delà des crises sanitaires, et dans une approche holistique de la santé, nous souhaitons rassembler les pratiques urbanistiques favorisant la bonne santé des habitants. Ainsi, ce dossier a pour ambition de discuter d’un large éventail de facteurs autour des thématiques suivantes :
Réduction des émissions et expositions aux polluants et nuisances,
Promotion des modes de vie favorables à la santé, notamment la pratique des mobilités douces, de l’activité physique, et d’une alimentation saine,
Permettre l’accès aux soins et réduire les inégalités de santé entre les différents groupes socio-économiques et porter attention aux personnes vulnérables
Favoriser l’engagement et la synergie des acteurs
En effet, à l’heure où les conséquences du changement climatique rendent les risques sanitaires de plus en plus grands, la question de l’adaptation des villes à la nouvelle donne climatique devient centrale. D’autant plus dans des espaces à la population vieillissante et fragile. Les ilots de chaleur urbain apparaissent ainsi comme des menaces sérieuses à la santé et au confort des citadins.
Transformer l’espace urbain afin d’assurer la santé des habitants apparait néanmoins comme un ample défi au regard de la lente régénération des villes et de la difficulté des trouver les opportunités d’opérer les changements nécessaires. En outre, la question de la prise en compte des attentes des citoyens en matière de santé se pose pour assurer un environnement sain et résilient dans les années à venir.
Par vos retours d’expérience, nous cherchons à savoir quelles solutions existent pour faire de la ville un outil de prévention mais aussi un moyen de favoriser l’accès aux soins pour tous.
En tant que membre du WGBC, l’Alliance HQE-GBC est partenaire de la #WGBW2023 (World Green Building Week) #BuildingTheTransition.
Cet événement vise à appeler le secteur mondial du bâtiment et de la construction à accélérer la transition afin de garantir un avenir économe en énergie, régénérateur et juste pour tous.
Menée par un réseau de plus de 75 conseils nationaux du bâtiment durable (GBC) et leurs 46 000 membres, cette campagne a pour objectif de montrer comment un changement systémique et une approche locale contribuent à construire des environnements bâtis durables.
A cette occasion, l’Alliance HQE-GBC a souhaité interroger les acteurs du secteur sur quelle est la clé de réussite de cette transition selon eux.
Découvrez leurs témoignages :
Marjolaine Meynier-Millefert, Présidente de l’Alliance HQE-GBC
Franck Le Nuellec, Directeur du marketing, du Développement et de l’Innovation Stratégique CCC-BTP
Simon Davies, Directeur de AIA Environnement
Albane Gaspard, Animatrice du secteur Prospective du bâtiment et de l’immobilier à l’ADEME
Dominique Naert, Directeur du Master Executive Bâtiment et Immobilier Durable à l’Ecole des Ponts ParisTech
Paola Grilli, architecte, accompagnatrice pour la Scuela Edile Piacenza
L’Alliance HQE-GBC a organisé son Assemblée Générale Ordinaire le 8 juin dernier dans le prestigieux cadre de l’Hôtel Roquelaure au Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. La première partie de l’événement a été consacrée à l’Assemblée Générale Statuaire de l’association avec la présentation du rapport moral et d’activités 2022. La seconde partie a été dédiée à une table ronde sur l’adaptation au changement climatique en présence de Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue, Directrice de recherche au CEA et coprésidente du groupe n°1 du GIEC depuis 2015, Raphaël Ménard, Président du Directoire de l’AREP, Fanny Lacroix, Vice-Présidente de l’AMRF, Stella Gass, Directrice de la Fédération des Scot et Marjolaine Meynier-Millefert, Présidente de l’Alliance HQE-GBC.
Assemblée générale statutaire de l’Alliance HQE-GBC,une associationau service d’un cadre de vie durable pour tous
A l’occasion de l’Assemblée Générale Statutaire, Marjolaine Meynier-Millefert, Présidente de l’Alliance HQE-GBC a rappelé les axes d’actions de l’association :
Rassembler les forces, l’un des piliers fondateurs de l’association
Anticiper les enjeux du cadre de vie durable
Permettre aux professionnels de passer à l’action
Améliorer et diffuser les connaissances
Inscrire l’action de l’Alliance HQE-GBC à l’échelle européenne
Dans le cadre de la présentation du rapport moral et d’activité, il est à noter que la majorité des indicateurs sont en hausse. Avec notamment 818 référents HQE et 94 membres actifs représentant une variété d’acteurs allant des organisations professionnelles au centres techniques et scientifiques en passant par des sociétés, des associations, des collectivités et associations collectives, et un ordre.
On constate également une hausse significative du nombre de déclarations déposées dans la base INIES, dû à l’entrée en vigueur de la RE2020. De même, le nombre de certifications HQE est en augmentation continue.
Côté communication, de nombreuses actions ont été réalisées, comprenant entre autres 7 nouvelles publications, un nouveau site web ainsi qu’un nouvel outil digital, HQE Pour Tous, à vocation pédagogique.
En 2022, les missions de l’Alliance HQE-GBC se sont ainsi articulées autour de 5 axes :
Accompagner les transition environnementales
Innover et anticiper du bâtiment au quartier
Coordonner les actions en Europe et à l’International
En fin de présentation, Philippe Van de Maele, directeur de cabinet de Christophe Béchu et membre d’honneur de l’Alliance HQE-GBC en qualité d’ancien président de l’association, a réaffirmé le rôle crucial joué par l’Alliance HQE-GBC en tant qu’espace de dialogue pour les professionnels du cadre de vie durable, porté par une vision holistique et multicritère, tant à l’échelle du bâtiment qu’à celle de l’aménagement.
Une table ronde dédiée à l’adaptation au changement climatique
Dans un deuxième temps, l’association, défricheuse sur le sujet de l’adaptation, avec notamment son Cadre de définition de la résilience et de l’adaptation pour le cadre bâti et son guide pour la réalisation de quartiers durables, a organisé une table ronde intitulée Comment se préparer à vivre sous 50° degrés ? Et comment anticipons-nous les différents aléa. Cette table ronde s’est déroulée en présence de Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et a donné la parole à Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue, Directrice de recherche au CEA et coprésidente du groupe n°1 du GIEC, Raphaël Ménard, Président du Directoire de l’AREP, Fanny Lacroix, Présidente de l’AMRF, Stella Gass, Directrice de la Fédération des Scot et Marjolaine Meynier-Millefert, Présidente de l’Alliance HQE-GBC.
Madame Lacroix a insisté sur l’importance d’embarquer tous les territoires dans la transition écologique. Elle a rappelé la mission de l’AMRF de porter une vision politique de la transition écologique vu des territoires.
« Les communes rurales représentent 88% du territoire, sans elles il n’y aura pas de transition écologique. Or 70% des communes ont moins de 1000 habitants et peu de moyens et d’expertise. Les maires gèrent le quotidien sans pouvoir lever la tête du guidon. Hormis quelques pionniers, la majorité des maires ruraux sont très réactifs mais n’ont pas de vision politique de la transition écologique. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’AMRF a organisé récemment le Grand atelier des maires ruraux pour la transition écologique en proposant deux leviers importants pour construire cette vision politique : la capacité d’une commune rurale de petite taille de faire des actions simples et d’emmener tous les acteurs du territoire dans la même direction; la richesse de tous les impensées liés aux territoires, les biens communs naturels. »
Fanny Lacroix, Vice-Présidente de l’AMRF
Madame Gass a complété en précisant que le modèle d’aménagement est en pleine révolution :
« 40% des communes vont avoir des risques d’incendie. Il va y avoir une évolution des risques naturels or aujourd’hui nos documents de risques n’intègrent pas l’adaptation au changement climatique. Nous savons que le niveau de risque aujourd’hui n’est pas à la hauteur des enjeux. Il faut se poser la question du risque à l’aune de l’adaptation au changement climatique. On a besoin d’élus qui ont une vision stratégique et à long terme et qui préparent l’avenir des territoires. Comment fait-on pour accompagner les élus et tous les acteurs pour faire le changement de trajectoire des territoires nécessaire pour s’adapter à ces défis colossaux dans les territoires. »
Stella Gass, Directrice de la Fédération des Scot
Monsieur Ménard a ajouté l’importance d’avoir une approche systémique de la gouvernance des métropoles :
« Il y a eu la présentation du PLU bioclimatique au Conseil de Paris et parallèlement la diffusion du rapport de la mission d’évaluation sur Paris à 50°C. Cela montre que les métropoles se saisissent de la question du réchauffement climatique. (…) On sait que ce sont des loupes, (…) elles sont physiquement et intrinsèquement beaucoup plus sujettes au dôme de chaleur et aux effets des îlots de chaleur car elles agrègent des concentrations humaines phénoménales. Le défi auquel sont confrontées les métropoles, c’est le sujet de la gouvernance qui faut aborder d’un point de vue systémique. »
Raphaël Ménard, Président du Directoire de l’AREP
Marjolaine Meynier-Millefert a résumé le sentiment commun partagé :
« Du plus petit maillon au plus grand, chacun en tant qu’humain est confronté à des problématiques renversantes. Nous sommes tous à l’école en train d’apprendre à faire face à quelque chose que nous ne maitrisons pas. L’Alliance HQE-GBC défend une approche globale à toutes les échelles, des métropoles aux communes rurales. Il est important tisser des liens étroits entre les deux afin d’adresser les sujets jusqu’au bout avec une responsabilité partagée d’intérêt d’un côté et de réponses adaptées de l’autre. On a ce besoin de trait d’union entre les territoires.(…) Cela n’a aucun sens d’opposer les uns aux autres (…). Le constat partagé est que nous ressentons tous la même chose, un ressenti de responsabilité car quand on sait, on est forcé d’agir, on a une responsabilité de se donner les outils pour mieux savoir. »
Marjolaine Meynier-Millefert, Présidente de l’Alliance HQE-GBC
Madame Masson-Delmotte a souligné sur les efforts considérables faits par les scientifiques pour améliorer la compréhension et l’anticipation des caractéristiques physiques d’un climat qui change et les transmettre dans le processus des transformations :
« On a, par exemple, identifier 33 facteurs climatiques générateurs d’impacts, notamment les températures extrêmes, les pluies extrêmes, les sécheresses agricoles, l’ensemble des aléas liés à la montée du niveau de la mer. L’enjeu est de pouvoir intégrer ces connaissances et la plage d’incertitude associée dans la prise de décision en fonction de la durée de vie des actions qui doivent être portées. »
Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue, Directrice de recherche au CEA et coprésidente du groupe n°1 du GIEC
Madame Masson-Delmotte a identifié trois autres volets de transformation pour limiter les risques liés au changement climatique : la réduction massivement des GES, la gestion de la disponibilité en eau et les limites des capacités d’adaptation des écosystèmes.
Enfin, Christophe Béchu a conclu par un message important :
« La HQE fait partie de la solution de l’adaptation au changement climatique. »
Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
La nouvelle réglementation environnementale des bâtiments neufs (RE2020), entrée en vigueur au 1er janvier 2022, dessine une trajectoire ambitieuse en faveur de la performance environnementale des bâtiments.
En 2020, Emmanuelle Wargon, ministre déléguée auprès de la Ministre de la Transition écologique, chargée du Logement a missionné le Plan Bâtiment Durable pour animer des travaux devant conduire à l’élaboration du futur label développé en complément de la RE2020.
Les acteurs de la filière ont néanmoins souligné la difficulté d’une approche via un label unique. Alliance HQE-GBC, Collectif des Démarches Quartiers Bâtiments Durables et Collectif Effinergie ont, à travers le Groupement d’Intérêt Ecologique, ainsi proposé d’engager des travaux sur une démarche souple et progressive à travers la construction d’un cadre commun de référence appelée Cap 2030
Ces travaux permettront de proposer un cadre commun de référence explorant neuf thématiques :
neutralité carbone,
mesure des performances énergétiques effectives,
énergie et coopération avec les réseaux,
confort et santé,
gestion durable de l’eau,
économie circulaire,
biodiversité,
adaptation au changement climatique
low-tech.
Les acteurs de la filière possédant une expertise sur un ou plusieurs de ces sujets et souhaitant contribuer peuvent rejoindre les groupes de travail techniques.
L’Alliance HQE-GBC s’est rendue au Congrès mondial des architectes UIA CPH 2023 à Copenhague du 3 au 5 juillet 2023 afin de découvrir des visions architecturales durables venues des 4 coins du monde. Les architectes français étaient représentés à ce congrès à travers l’UNSFA et le CNOA.
Ce congrès est l’occasion de donner la parole à plusieurs visions architecturales. La keynote de l’architecte germano-burkinabé Diébédo Francis Kéré, lauréat du prix Pritzker en 2022, « Repenser les ressources, comment faire plus avec moins » a notamment été très remarquée.
Diébédo Francis Kéré, lauréat du prix Pritzker en 2022
En marge du Congrès, l’Alliance HQE-GBC, Construction 21, le CSTB et le CEREMA, ont été invités à visiter Living places, une expérimentation grandeur nature, située au centre de Copenhague. Composé de 7 prototypes d’édifices à l’empreinte carbone 3 fois plus faible que celle de bâtiments classiques, ce projet démonstrateur porte également une attention particulière à l’esthétisme et au confort des usagers en hiver comme en été.
Initié par le groupe VELUX en coopération avec l’agence d’architecture EFFEKT et les BE Artelia et Enemærke & Petersen, le projet Living Places s’appuie sur 5 axes :
La simplicité : des éléments épurés qui s’assemblent et se désassemblent facilement
Le respect des usages et de la planète : construire bas-carbone et favoriser le bien-être des usagers tout en minimisant l’impact sur l’environnement
La communauté et le partage : des espaces et des services en commun
L’adaptabilité et la flexibilité : modularité des espaces
La réplicabilité à toutes les échelles : décliner à différentes échelles et dans différents milieux pour une accessibilité au plus grand nombre.
L’association Alliance HQE-GBC était présente aux 10èmes Universités Universités d’été des géomètres-experts, qui se sont tenues les 27, 28 et 29 juin à l’ESGT au Mans.
Au menu de ce rendez-vous incontournable de la formation professionnelle pour la profession, un atelier animé par Etienne Saint-Aubin, OGE et Nathalie Sément, chargée de mission aménagement et adaptation au changement climatique à l’Alliance HQE-GBC, dédié aux indicateurs pour réaliser des quartiers durables à travers la présentation du guide pratique et du cadre de référence HQE Aménagement.
A noter également la présence de Marjolaine Meynier-Millefert, présidente de l’association, pour le Grand débat aux côtés de Robin Rivaton, essayiste et investisseur, autour d’une question « Le nouveau DPE risque-t-il de provoquer l’effondrement du marché immobilier ? »
Cette journée de conférence a permis d’apporter aux professionnels concernés tous les éléments nécessaires à la découverte et la compréhension des notions et d’appréhender le rôle et la responsabilité des acteurs et les outils à disposition pour adapter et construire des bâtiments résilients.
Sur le thème « Villes, municipalités et agenda urbain », ces deux journées de travail ont offert un espace de réflexion sur la manière dont les Green Building Councils (GBC) peuvent collaborer avec les villes et renforcer leur impact.
L’objectif de ces rencontres était de favoriser les échanges et la coopération entre les différents acteurs européens, en vue de développer des solutions conjointes pour promouvoir l’aménagement durable. Les participants ont également eu l’opportunité de découvrir en détail le projet Schlossgartenquartier situé à Stuttgart, véritable source d’inspiration concernant la réhabilitation des quartiers urbains des années 60.
L’association lance, par ailleurs, actuellement, un appel à retours d’expérience sur l’adaptation visant à identifier les bonnes pratiques et des exemples concrets en matière de réponses aux enjeux d’adaptation au changement climatique à l’échelle de la planification, des projets opérationnels ou du patrimoine bâti.
La réalisation du Centre Hospitalier Ouest Réunion – de 310 lits – par les architectes d’AIA Life Designers et certifié HQE, c’est l’ambition de construire un hôpital entièrement pensé au service du patient et des usagers (professionnels de santé, soignants, accompagnants) dans une approche multicritère. Situé au cœur d’un parc classé de 8 hectares à la périphérie de Saint-Paul, l’ensemble des trois grands bâtiments neufs s’insère habilement au contexte préexistant de l’ancienne exploitation sucrière. Les bâtisses restaurées du XIXème siècle et les arbres centenaires du parc composent un cadre d’accueil apaisant et original à l’entrée du site.
Les ambitions patrimoniales rencontrent les ambitions environnementales. La topographie du site et le climat ont été des éléments clés dans la conception et l’implantation du nouvel hôpital. Pour que le tout soit ventilé naturellement, la composition s’est agencée en fonction des vents dominants de sorte à créer des couloirs qui laissent circuler l’air entre les trois corps de bâtiment. Les équipes d’AIA Environnement ont travaillé en étroite collaboration avec Jacques Gandemer, expert en aérodynamique et Mécanique des Fluides, sur des essais en soufflerie afin de confirmer les études préalables et optimiser les modèles. Le groupement a aussi cherché la meilleure réponse pour l’ensoleillement des façades, la protection solaire des menuiseries, l’exploitation de l’inertie, la mise à l’ombre de la toiture et les divers flux. Par exemple, en se dirigeant vers l’entrée principale, le visiteur chemine sous une ombrière pour arriver vers la place principale et pénétrer dans le hall vitré. Ce dedans / dehors, loin de n’être qu’esthétique et agréable, préfigure le parti-pris d’un fonctionnement bioclimatique.
Et c’est une réussite, car il est possible d’affirmer aujourd’hui que dans ce milieu tropical, la climatisation n’est utilisée que 3 mois par an dans les espaces non contraints ( chambres, administration, accueil ). Pendant les 9 mois restants, ils sont ventilés naturellement.
« Tout ce qui abrite des process qui nécessitent stabilité et isolement, comme les laboratoires et les blocs opératoires ont été isolés »
Alice Donguy et Mahfoud Bennacer, architectes chef AIA Life Designers
Les hôpitaux à ventilation naturelle sont rares, il en existe en Indonésie ou au Vietnam, mais restent des exceptions.
crédit photo : Sergio Grazia
Le fonctionnement bioclimatique
Les réflexes d’utilisation des vents, de la présence du végétal, de la protection solaire, des jalousies… sont ancestraux à La Réunion. Avant l’arrivée de la climatisation dans les années 1980, les réflexes d’adaptation au milieu étaient ancrés dans la culture des anciens. Il s’agissait ici de les retrouver et de les transposer à grande échelle.
Les maîtres d’œuvre se sont alors inspirés de l’effet Venturi[1] en créant un système dépressionnaire. La construction de barrières et écopes détournent le vent et le renvoi à la verticale. Ce mouvement ascendant créé un appel d’air qui transforme les patios en véritables pompes. L’air qui tape sur les écopes remonte, créant une dépression qui à son tour aspire l’air chaud. Il ne s’agit pas d’un courant d’air mais bien d’une « mini » dépression qui crée un effet de rafraîchissement à l’intérieur du bâtiment.
Il ne faut pas oublier qu’en milieu hospitalier, la consigne qui prévaut est celle des fenêtres scellées[2]. Pour déployer ce concept, des brise- soleil ont été installés comme barrières protectrices et pour que les fenêtres puissent être ouvertes même par temps de pluie.
Pour les portes des chambres, des rideaux ont été installés pour pouvoir laisser la porte ouverte tout en préservant l’intimité des patients.
Le CHOR est un bâtiment exemplaire de l’architecture hospitalière, conçu sur-mesure en fonction du site, du programme et du contexte climatique réunionnais.
Par Christine Hoarau-Beauval, Directrice de communication chez AIA Design Life
[1] L’effet Venturi, du nom du physicien italien Giovanni Battista Venturi, est le nom donné à un phénomène de la dynamique des fluides, selon lequel un fluide en écoulement subit une dépression là où la vitesse d’écoulement augmente, où la section d’écoulement se réduit, créant ainsi un courant d’air dans sa partie étroite.
L’évaluation des impacts environnements de la phase chantier d’un projet de construction fait l’objet d’un projet de recherche collaborative entre le CSTB, l’Alliance HQE-GBC, le SEDDR, Bouygues Construction avec le soutien financier de l’ADEME. La première phase du projet vise à collecter des retours terrain à l’aide d’un questionnaire à l’attention des professionnels de la filière.
L’objectif principal de ce projet est de renforcer les données utilisées pour le calcul de la contribution Chantier dans la RE2020 (Réglementation Environnementale 2020).
L’Alliance HQE-GBC cherche également à développer un outil d’évaluation multicritères permettant aux acteurs de la construction de mieux caractériser l’impact chantier d’un projet de construction, de rénovation ou de déconstruction.
Le questionnaire vise à recueillir l’expertise d’un maître d’ouvrage, MOE ou entreprise travaux/déconstruction. L’Alliance HQE-GBC souhaite ainsi identifier et analyser une liste exhaustive d’impacts chantier potentiels, tant ceux déjà pris en compte dans le périmètre de la Contribution Chantier que ceux allant plus loin.
Objectifs du questionnaire :
Identifier et prioriser les indicateurs permettant de quantifier les impacts environnementaux de la phase chantier.
Identifier les typologies d’opérations pour lesquelles les impacts doivent être évalués.
Proposer des pistes d’amélioration et de renforcement des exigences en matière de gestion des déchets et de valorisation des ressources.
Recueillir des contacts intéressés à rejoindre le comité de suivi du projet.
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