L'alliance des professionnels pour un cadre de vie durable

L'alliance des professionnels pour un cadre de vie durable.

Quels leviers pour la rénovation bas carbone ?

Retours de l’atelier du 12 février 2021

Dans le cadre du projet NZC Rénovation, qui vise à identifier les leviers pertinents et spécifiques à la rénovation des bâtiments pour réduire les émissions de carbone, un atelier de réflexion avec les experts de la rénovation bas carbone a eu lieu le vendredi 12 Février 2021. 

Introduction de l’ANRU 

Jean-Benoît CARIOU, chargé de mission Innovation et Transition Ecologique à l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), a introduit la matinée en expliquant les différentes démarches que l’ANRU accompagne. Il a accentué ses propos sur la nécessité de massifier la rénovation pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 en faisant des rénovations bas carbone tout en garantissant un niveau de confort supérieur pour l’usager. Il a également indiqué que le plan de relance va aider à atteindre ces objectifs grâce aux 500 M€ supplémentaires pour la rénovation du parc locatif social. Il a également relevé une phrase dans ce plan très intéressante : « les travaux doivent entre autre respecter une exigence de non-dégradation des émissions de gaz à effet de serre ».  

« Essayons d’avancer collectivement sur les sujets de bas carbone en rénovation pour que cela devienne la norme. » 

Présentation du projet NZC Renovation 

Nadège OURY chargée de mission à l’Alliance HQE-GBC ainsi que Simon DAVIES directeur AIA Environnement ont ensuite présenté le projet NZC Renovation dans sa globalité et les premières observations. Ce projet est financé par la fondation Redevco et mené par l’Alliance HQE-GBC, AIA Environnement et le WorldGBC. 

Nadège OURY a rappelé le contexte de ce projet : l’accord de Paris avec la neutralité carbone, en France la RE2020 avec l’ACV pour tous bâtiments neuf, les travaux de l’Alliance HQE-GBC sur l’ACV en rénovation engagés depuis quelques années. Elle a ensuite rappelé les objectifs du projet « NZC Renovation » : 

  • Continuer les travaux sur l’ACV en rénovation en partant de cas concrets représentatifs du marché de la rénovation en France pour en tirer des enseignements opérationnels 
  • Faire connaitre nos travaux à l’international 

Elle a ensuite expliqué son déroulement à travers ses différentes étapes : 

  • Consolider la méthodologie actuelle 
  • Analyser des cas d’étude représentatifs 
  • Identifier des dispositions pertinentes pour aller vers la neutralité carbone 
  • Consulter différentes parties prenantes et communiquer sur ce projet pour partager les expériences 

Simon DAVIES a poursuivi la présentation en définissant les 7 familles de rénovation qui ont été sélectionnées pour ce projet avec un cas d’étude pour chacun : 

  1. Logements individuels en tissu pavillonnaire – 4 maisons individuelles à Chateaugiron (35) 
  2. Logements collectifs en périphérie urbaine – Résidence la Gavotte, 14 bâtiments à Septème les Vallons (13) 
  3. Patrimoine ancien diffus du centre-ville à vocation d’hébergement – Un bâtiment de 9 logements collectifs à Rodez (12) 
  4. Grande pièce urbaine patrimoniale à restructurer en cœur de métropole – Bâtiment tertiaire Jean Goujon à Paris (75) 
  5. Patrimoine industriel enfriché dans un quartier en renouvellement – H7 de la French Tech à Lyon (69) 
  6. Immobilier d’entreprise récent à rénover lourdement – IBOX à Paris (75) 
  7. Rez-de-chaussée urbain en activation – bureau WIGWAM à Nantes (44) 

Les premiers enseignements de la réalisation de ces ACV en rénovation ont ainsi pu être détaillés : 

  • CARBODIVERSITÉ // La hiérarchisation des émissions varie fortement d’un cas générique à l’autre : à chaque cas sa stratégie ! 
  • 100% CARBONE 2 // Un bâtiment rénové est souvent un projet Carbone 2 à un prix travaux défiant toute concurrence 
  • PART DES COMPOSANTS ET EQUIPEMENTS // Le poids carbone des composants et équipements est compris en 40 et 70% du bilan global 
  • DE NOUVELLES PRIORITÉS // Les lots fluides (CVC, Elec, Plomberie), finitions et cloisonnement ont un poids notable en rénovation. 
  • ACV LIMITÉE// Difficultés liées à l’accès à la donnée historique et patrimoniale : vers un diagnostic approfondi ou une consolidation des données par défaut ? 
  • TEMPORALITÉ CARBONE // Un équilibre à surveiller entre l’impact des matériaux de rénovation et les économies carbone générées. 

Retour d’expériences de projet en rénovation bas carbone

Une rénovation frugale avec une externalité – Retour d’expériences Pierre Verte – Siège ADDENDA à Auch (32)  

Alain CASTELLS, gérant du bureau d’étude ADDENDA a présenté le projet de rénovation de leur nouveau siège dans un ancien hôtel particulier construit en 1760, successivement réaffecté en école puis en gendarmerie. L’objectif est d’avoir un bâtiment patrimonial, à énergie positive, bas carbone et 100% autonome en énergie. Projet débuté en 2014, première phase 2016 puis une deuxième réalisée en 2021. 

« C’est un bâtiment qui revit. Cela permet à une échelle locale de montrer aux élus qu’on peut ne plus considérer les bâtiments anciens comme des passoires énergétiques mais au contraire que c’est un potentiel important en les réutilisant le plus intelligemment possible. »

Les spécificités de ce projet de rénovation sont : 

  • Le choix de ne pas isoler les murs pour avoir une forte inertie et ainsi atteindre 27°C à l’intérieur du bâtiment en été lorsqu’il en fait 40°C à l’extérieur.  
  • La réalisation des cloisons chauffantes en terre crue. 
  • Le choix d’une sobriété énergétique : des luminaires à leds, des appareils électroniques à basse consommation, système de mise en arrêt des lignes d’alimentation de l’informatique et de l’éclairage hors occupation 
  • Un système de chauffage à bois granulé couplé à un ballon d’eau chaude, une mise en place de 100m² de PV avec une unité de stockage de l’énergie pour être 100% autonome s’ils le souhaitent. 

Les premiers retours d’expériences du projet :  

  • C’est possible d’être énergie positive avec un bâti ancien : le projet réalise -13 KWhep/m².an pour l’année 2018 / 2019 
  • Sur les coûts des travaux : le projet aura coûté l’équivalent d’un projet standard de rénovation : 1233€/m² de travaux alors qu’il est énergie positive et autonome en énergie. Son temps de retour sur investissement est de 5 ans. 
  • L’impact carbone des produits de construction (calculé avec la méthode BBCA mais sans prise en compte de la terre crue dans le projet) permet de diviser par 4 les émissions de CO2 comparé à une construction neuve de ce même projet.  
  • L’impact carbone global du bâtiment est de 65 t CO2. Si le bâtiment avait été exploité en l’état sans rénovation, cela aurait été 74 fois plus. 

Comment le réemploi est-il présent en rénovation ? – Retour d’expérience de Cycle Up

Coline BLAISON, Directrice conseil et études Cycle Up, a présenté les enjeux de la rénovation d’un point de vue réemploi. 

Elle a commencé par faire le constat que lorsqu’on arrive sur un chantier de rénovation, on remarque qu’il y a énormément de matières qui peuvent être réutilisées/réemployées et qui vont être enfoui. C’est en ce sens que Cycle Up s’est développé pour donner une seconde vie à ces matériaux. Le réemploi est aussi bénéfique pour plusieurs raisons : 

Cycle Up valorise ces matières selon 3 axes : 

  • Le réemploi ex situ : identification des produits qui peuvent être réemployé (inventaire), mise en ligne sur une plateforme, recherche de preneurs avant la phase de chantier. 
  • Le réemploi in situ : réintégration des produits dans le projet en le réemployant ou le réutilisant avec une autre utilisation. 
  • L’approvisionnement extérieur : identifier parmi les produits de construction neufs ce que la maîtrise d’ouvrage peut accepter comme produits issus du réemploi. 

Le mieux pour une bonne intégration du réemploi c’est d’arriver le plus tôt possible : en phase diagnostic ou programme. 

Elle a ensuite parlé de différents retours d’expériences : 

  • Réemploi Ex-situ du Prado (13) : transformation d’un bureau en logement en donnant les matériaux récupérés à des associations. Produits réemployés/réutilisés : faux plafonds, moquettes, cloisons, équipements sanitaires, luminaires, porte. 
  • Réemploi Ex et In-situ du Passage Amelot (75) : transformation d’un ancien garage avec une programmation mixte.  Produits réemployés/réutilisés : Plancher béton en dallage extérieur, pierre meulière en comblement de trou, garde-corps, escaliers métallique, couverture en zinc. 
  • Approvisionnement extérieur du 106 Temple (75) : projet de rénovation de bureau intégré au programme du Booster du réemploi. Ils sont en train d’identifier avec les architectes les ressources possibles. 

Il en ressort que le réemploi permet :  

  • Au niveau financier, d’apporter des plus-values mais aussi du moins-value (ex du Passage Amelot les éléments cités en vert) à l’heure actuelle. 
  • La réduction de la quantité de déchet d’un chantier. 
  • Le réduction l’empreinte carbone (on évite de produire de nouvelles matières) 

« Le réemploi doit se penser dès la conception du projet. Il sera toujours différent d’un projet à un autre et même à l’intérieur d’une pièce à une autre en fonction de la disponibilité du marché.  »

Le choix des produits de construction – retour d’expériences du R+7,  132 rue de la Convention à Paris en ITE Paille 

Benoit ROUGELOT, architecte chez Landfabrik a présenté le projet de rénovation 132 rue de la Convention à Paris, un immeuble de 7 étages de Paris Habitat où l’isolation thermique par l’extérieur n’a jamais été achevé depuis 1930. 

Lors de son intervention, il a rappelé qu’actuellement la part du marché de la construction paille, est à peine de 0,1% de la production française. Si le marché de la construction paille utilisait 10% de la production, il serait possible d’isoler 300 000 logements par an. Il a indiqué que la ressource était assez abondante pour ne pas être en concurrence d’utilisation contrairement à d’autres agro-ressources. Il a également précisé qu’en règle générale, les bottes de paille viennent de moins de 50km du chantier. 

Les retours d’expériences de cette opération : 

  • La barrière qui peut exister sur cette méthode peut être réglementaire. 
  • La préfabrication ne réduit pas forcément l’empreinte carbone mais permet de réduire la pénibilité sur chantier et assure des chantiers plus rapides (donc moins dépendant de la météo).  
  • Moins de carbone est souvent synonyme de plus d’intensité sociale, sur des métiers valorisants. 

« Si le marché de la construction paille est multiplié par 100 (soit 10% de la part de paille du marché français), il serait possible d’isoler 300 000 logements par an. »

Repenser les usages lors d’une rénovation – retour d’expériences de Deerns 

Ana Cunha, Directrice des pratiques immobilières internationales chez Deerns a présenté différents retours d’expériences de projets qui ont repensé leurs besoins : 

  • Ecole de Drenthe (Pays-Bas) : augmenter l’usage en réduisant les coût de maintenance. Mettre des capteurs pour détecter la présence des personnes dans les salles et bureaux a permis d’intensifier les m² existant et de rénover plutôt que de construire un nouveau bâtiment ainsi que de répondre à la demande du campus de développer une stratégie de campus intelligent. L’utilisation de ces capteurs a permis de faire un tableau de bord pour identifier les espaces utilisés réservés, pas utilisés mais réservés et utilisés mais pas réservés et ainsi rendre plus attractifs des endroits qui ne l’étaient pas. En plus, via une application mobile, les étudiants et professeurs peuvent avoir des informations supplémentaires telles que le confort dans la salle, des actualités du campus, … 
  • The Outlook – siège de Microsoft à Amsterdam : rénover et intensifier les usages sur une surface plus petite sinon le locataire allait partir. La solution a été de développer en premier lieu le bâtiment de capteurs intelligents pour connaître l’utilisation du bâtiment afin de pouvoir conceptualiser la rénovation puis pouvoir penser en termes de services d’usage et non plus en m². Cela a permis également d’avoir une flexibilité pour les potentielles rénovations futures. Cette rénovation de bâtiment connecté a aussi été pensée dans son environnement pour qu’il soit connectable avec les autres bâtiments environnants (zone aéroportuaire) qui pourraient avoir des contraintes d’espaces à l’avenir et que ce bâtiment puisse accueillir de nouveaux travailleurs. 
  • The A’DAM Tower – ancien bureau de Shell dans les docs à Amsterdam : transformation à utilisation mixte. Le but était de passer de 500 personnes dans le bâtiment à 3000-5000 personnes et ainsi rendre plus attractif ce quartier des docks d’Amsterdam. Ils ont gardé la structure principale et ont rajouté des étages supérieurs et plusieurs ascenseurs. 

Ce qu’apporte ces retours d’expérience : 

  • Avant de rénover, il faut requestionner l’usage du bâtiment. 
  • La rénovation est aussi là pour optimiser l’usage, la fonctionnalité et la flexibilité. 
  • L’ACV ne traduit qu’une partie de la réflexion, il faut aussi voir d’autres critères. 
  • Il faut utiliser le « smart » de manière raisonnée pour faire des choix justifiés et intelligents, ce n’est pas un objectif à atteindre mais un outil. 

« Avant toute rénovation, il faut requestionner l’usage du bâtiment. A quand un indicateur d’impact/m²/usager/h ?  »

Ateliers  

Les participants ont été répartis dans 4 groupes, selon différentes typologies d’opérations de rénovation  :  

  • Le résidentiel 
  • Les grands patrimoines tertiaires 
  • Les tertiaires « insolites » 
  • La réhabilitation en rez-de-chaussée 

Via l’outil collaboratif mural, l’ensemble des participants ont pu mettre des idées sur les différents leviers à prioriser : 

  • Frugalité 
  • Circularité 
  • Matérialité 
  • Technicité  
  • Externalité 

Chaque groupe a réfléchi aux dispositions bas carbones, contraintes spécifiques et retours d’expériences qu’ils connaissaient sur les deux thématiques choisies.  A chaque fois ce sont les termes Frugalité et Circularité qui sont ressortis. 

  • Synthèse réhabilitation en rez-de-chaussée 

Pour cette typologie, il y a un turnover très important donc beaucoup de produits de construction et équipement qui peuvent changer. 

  • Synthèse Les grands patrimoines tertiaires 

Les pratiques de livraison à blanc ont été questionnées en s’interrogeant sur les possibilités de laisser le locataire prendre en charge l’aménagement ou d’identifier avec lui ses besoins pour ne pas rallonger la période et la gestion du chantier  

  • Synthèse projet résidentiel 

La réflexion a été plus générale et a porté sur des moyens et outils pratiques déjà existants, comme par exemple les FDES de réemploi, Energie Sprong, … 

  • Synthèse Les tertiaires « insolites » 

Dans ce groupe, il a été a particulièrement question d’esthétisme et des opportunités de rendre ses lettres de noblesse à un bâtiment ancien. 

Allocution de Clôture par Redevco 

Clemens BRENNINKMEIJER, directeur du pôle développement durable de Redevco a clôturé cette matinée en expliquant pourquoi ils soutiennent financièrement cette initiative : pour faire avancer l’expertise sur ce sujet, le partage de cette expérience afin d’atteindre la neutralité carbone pour que les générations futures puissent vivre dignement. 

La députée Marjolaine Meynier-Millefert devient présidente de l’Alliance HQE-GBC

Le Conseil d’Administration de l’Alliance HQE-GBC vient de nommer Marjolaine MEYNIER-MILLEFERT comme Présidente. Elle succède à Philippe VAN DE MAELE qui occupait ce poste depuis 2017.

Marjolaine MEYNIER-MILLEFERT est députée de la 10ème circonscription de l’Isère. Elle est vice-présidente de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire. Depuis mars 2019, elle est rapporteure de la Commission d’enquête sur l’impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l’acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique.

Découvrez le communiqué de presse de l’élection de Marjolaine MEYNIER-MILLEFERT

Lancement de l’appel à accompagnement 2ème édition #FAISTAFDES #FAISTONPEP

L’Alliance HQE-GBC avec le soutien financier de l’ADEME souhaite encourager la création de nouvelles déclarations environnementales. De nombreux candidats ont répondu au premier appel à accompagnement lancé en décembre 2019. Cependant, de nombreux produits de construction et équipements n’ont pas encore de FDES ou de PEP. L’Alliance HQE-GBC veut renouveler cette démarche lors d’un deuxième appel à accompagnement pour aider les fabricants à s’engager dans la démarche de la RE2020.

Les objectifs de cette aide sont multiples :

  • Mobiliser les fabricants des familles de produits et d’équipements qui ne sont pas encore engagés dans la production de déclarations environnementales ;
  • Produire de nouvelles déclarations environnementales pour les familles de produit non couvertes ;
  • Répondre aux besoins des maîtres d’ouvrage et maîtrises d’œuvre qui souhaitent utiliser des données spécifiques pour réaliser leurs ACV bâtiment.

Objet de l’accompagnement

L’appel à accompagnement n°2 concerne uniquement les familles de produits et d’équipements qui ne sont pas encore couvertes par au moins une donnée spécifique. Il vise à soutenir la réalisation de : 

  • Déclarations environnementales collectives (FDES ou PEP) des produits ou équipements disponibles sur le marché français. Cela peut concerner également des FDES ou PEP configurables.
  • Règles de catégories de produit (PCR/PSR).

Sont donc exclus de cet appel :

  • Les projets de FDES/PEP individuels
  • Les produits non encore mis sur le marché français
  • Les catégories de produits qui bénéficieraient d’un PCR/PSR européen.

La réalisation et vérification des déclarations environnementales seront financées à hauteur de 50%. Le montant maximal de prise en charge diffère pour chaque type de déclaration comme indiqué ci-dessous :

FDES ou PEP collectif 15 000€
FDES ou PEP configurable 19 000€
PSR 13 000€
Tableau : Hauteur maximale du financement

Calendrier prévisionnel

  • 18/02/2021 : Lancement de l’appel à accompagnement n°2
  • 31/03/2021 : Clôture de l’appel
  • 19/04/2021 : Publication de la liste des porteurs de projets sélectionnés et appel à prestataires
  • Mai 2021 : Choix des prestataires
  • Juin 2021-Mai 2022 : Réalisation FDES/PEP et règles PSR
  • Septembre 2021 : Appel à vérificateurs
  • Octobre 2021 : Choix des vérificateurs
  • Novembre 2021-Juin 2022 : Vérification au fil de l’eau des FDES/PEP ; revue critique PSR
  • Juillet 2022 : Présentation des nouvelles FDES/PEP et PSR lors de l’assemblée annuelle INIES

Prolongation : La clôture du dépôt de candidature de l’appel est reportée au 06/04/2021.

Candidature

Les candidats devront adresser leur projet en envoyant les documents suivants complétés :

  • Lettre de motivation
  • Dossier de candidature (Annexe 1)
  • Courrier « Engagement et attestation sur l’honneur » (Annexe 2)

Ces documents sont à envoyer à Nadège OURY à l’adresse mail suivante noury@hqegbc.org et copie technique@hqegbc.org avec pour objet : « réponse à l‘AAA n°2 #FaistaFDES #FaistonPEP + Nom du projet » avant le 31 mars 2021.

Seuls les dossiers complets seront pris en considération.

Dossier de candidature

Quartier à Energie positive ou bas carbone, faut-il choisir ? La méthode Quartier Energie Carbone aux Assises de la Transition énergétique

Le projet de recherche Quartier E+C- vise l’élaboration d’une méthode d’évaluation pour l’énergie et le carbone à l’échelle des opérations d’aménagement, et son application sur 8 projets pilotes grâce à un premier outil logiciel « UrbanPrint ».

Pourquoi ? La méthode a deux atouts :

– Quantifier, par une approche ACV, la performance énergétique et les émissions de GES d’un quartier neuf ou existant, en tenant compte de tous les contributeurs à cette échelle (bât., réseaux, espaces ext., mobilités…).

– Accompagner les acteurs dans leur stratégie en les sensibilisant aux ordres de grandeur des performances associées aux actions, pour savoir où agir en priorité.

Pour qui ? La méthode s’adresse prioritairement à l’aménageur et à ses partenaires qui cherchent à tester et optimiser leurs choix de conception et de prescriptions tout au long du projet au regard des données à leur disposition. Son application permet aussi d’objectiver le dialogue avec les autres acteurs comme les collectivités en amont ou les promoteurs en aval.

Quand et comment ? La méthode est un outil d’aide à la décision qui accompagne les acteurs d’un projet d’aménagement dans

– la définition d’ambitions réalistes en fonction du contexte ou des choix programmatiques,

– les orientations et les stratégies d’aménagement,

– les spécifications des niveaux de performance attendus en réalisation.

Enfin, elle propose d’exprimer la performance au travers de l’empreinte carbone moyenne par usager, facilitant les comparaisons.

Intervenants :

  • Morgane COLOMBERT, Efficacity – Animatrice, Rappel du cahier des charges, principes de la méthode, présentation de l’outil, …
  • Anne LEFRANC, ADEME – Rappel du contexte de l’appel à projet, pourquoi ce projet lauréat, liens avec d’autres travaux et AMI, …
  • Deux représentants des opérations pilotes – Témoignages sur l’application de la méthode sur leur projet, retours d’expériences sur les intérêts et bénéfices, …
    • Anthony ROUSTEAU, Anjou Loire Territoires*
    • Olivier PÉNICHOUT, directeur gestion technique, ICADE*

*NB : deux représentants des 8 opérations pilotes qui testent actuellement la méthodologie dans le cadre du projet Quartier E+C-.

Retrouvez le Replay de l’atelier

Lancement du projet #BuildingLife

WorldGBC lance le projet #BuildingLife pour réaliser le Green Deal de l’UE 

Les GBC européens vont élaborer dix feuilles de route nationales et une feuille de route pour la politique de l’UE visant à réduire le carbone tout au long du cycle de vie des bâtiments.

7 décembre 2020, Londres – Dans la foulée de la COP26 et à l’occasion du cinquième anniversaire de l’adoption de l’accord de Paris, le Conseil mondial du bâtiment durable (WorldGBC) lance #BuildingLife, un projet réunissant les GBC européens. #BuildingLife va permettre de franchir une nouvelle étape dans l’action en faveur du climat concernant les bâtiments. Les dix GBC produiront une série de feuilles de route nationales pour la décarbonisation, basées sur la science et soutenues par l’industrie. Le WorldGBC rassemblera des représentants de l’ensemble du secteur dans un forum des leaders européens afin d’élaborer une feuille de route sur la politique de l’UE en matière de décarbonisation du secteur.

Les GBC qui pilotent le projet sont la Croatie, la Finlande, la France, l’Allemagne, l’Irlande, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne, l’Espagne et le Royaume-Uni. Le projet est lancé avec le soutien de trois membres importants du Parlement européen : Sirpa Pietikäinen (PPE), Maria Spyraki (PPE) et Ciarán Cuffe (Verts).

Sirpa Pietikäinen, députée européenne, PPE :

« En adoptant une approche fondée sur l’ensemble du cycle de vie, nous pouvons nous attaquer à la crise climatique, débloquer les avantages de l’économie circulaire et réaliser le « Green Deal » de l’UE. Mais nous ne pouvons pas adopter une approche fondée sur l’ensemble du cycle de vie si la Commission européenne et les gouvernements nationaux ne s’engagent pas à mettre en œuvre des politiques ambitieuses pour lutter contre l’impact de notre secteur sur le carbone et les ressources. C’est pourquoi je soutiens l’initiative #BuildingLife ».

Cristina Gamboa, PDG, World Green Building Council:

« Nous sommes dans une situation d’urgence climatique et la COP26 est juste derrière nous. Nous ne pouvons pas atteindre les objectifs de l’accord de Paris et faire de l’Europe un espace neutre sur le plan climatique si nous ne nous attaquons pas aux impacts environnementaux – liés aussi bien au carbone qu’aux ressources – tout au long du cycle de vie d’un bâtiment. Avec #BuildingLife, nous allons travailler avec les leaders de l’industrie et les décideurs politiques européens et nationaux pour décarboniser entièrement notre secteur en passant à une approche de cycle de vie complet. La première étape consiste à s’attaquer au « carbone tout au long du cycle de vie », c’est-à-dire aux émissions de carbone tant opérationnelles qu’incorporées ».

Qu’est ce que #BuildingLife?

#BuildingLife est un programme soutenu par une coalition de donateurs qui ont pour but la création d’un environnement bâti plus durable. Aujourd’hui, le WorldGBC a annoncé que deux nouvelles subventions, de la Fondation IKEA et de la Fondation Laudes, cumulant plus de 3 millions d’euros, ont été obtenues. 

Le projet vise à obtenir la conjugaison de l’action du secteur privé et de la politique publique nécessaire pour s’attaquer à l’impact des bâtiments sur l’ensemble de leur cycle de vie.

Actuellement, la politique de l’UE et des États membres en matière de bâtiments ne porte sur la consommation d’énergie que lorsque les bâtiments sont opérationnels. #BuildingLife se concentre non seulement sur les émissions opérationnelles des bâtiments, mais aussi sur l’impact environnemental des phases de fabrication, de transport, de construction et de fin de vie des bâtiments – souvent appelées émissions incorporées – qui représentent environ 11 % de l’ensemble des gaz à effet de serre.

La lutte contre ces émissions est essentielle pour faire face à l’impact global du secteur du bâtiment et progresser vers l’objectif du « Green Deal » européen d’une Europe climatiquement neutre d’ici 2050.


Edgar van de Brug, directeur du programme Action pour le climat, Fondation IKEA

« La Fondation IKEA soutient le projet #BuildingLife du World GBC, qui vise à lutter contre les émissions de carbone tout au long du cycle de vie dans l’environnement construit européen. Nous pensons qu’il offre un moyen tangible de protéger la planète en visant des émissions nettes nulles dans le secteur de la construction, tout en développant des solutions de logement durables qui profiteront à de nombreuses personnes ».

James Drinkwater, responsable de l’environnement construit, Fondation Laudes

« Il est essentiel d’accélérer la transition de l’industrie, des régulateurs et des investisseurs vers un environnement construit à émission carbone nette de zéro – et nous devons nous attaquer aux émissions tout au long du cycle de vie des bâtiments si nous sommes réellement déterminés. La Fondation Laudes est fière de soutenir le travail de pionnier du World GBC : élaborer des feuilles de route claires avec l’industrie, modifier les politiques pour s’attaquer au carbone incorporé et accélérer l’action des investisseurs sur ce programme ».

Quels seront les résultats de #BuildingLife ?

#BuildingLife va accélérer la réalisation des objectifs du « Green Deal » européen dans le secteur du bâtiment, et créer la première réponse au niveau régional à la perspective d’un environnement bâti à zéro émission carbone, présentée dans le rapport de 2019 du WorldGBC. Ce projet servira de modèle à d’autres régions du monde.

Pour ce faire, le WorldGBC s’engage à :

  • Créer une feuille de route montrant comment la politique européenne en matière de bâtiments peut adopter des objectifs de réduction des émissions de carbone tout au long de la vie.
  • Lancer un nouvel engagement carbone sur toute la durée de vie dans le cadre du projet mondial Advancing Net Zero du WorldGBC.
  • Mettre en place des groupes de pilotage à l’échelle européenne et nationale afin de contribuer à la création de feuilles de route nationales pour atteindre le carbone zéro tout au long du cycle de vie.
  • Soutenir le développement d’une base de données des produits de construction sur l’ensemble de l’impact environnemental des différents matériaux de construction.
  • Lancer une campagne de communication pour recruter des députés européens, des décideurs politiques et des dirigeants de l’industrie pour plaider publiquement en faveur d’une approche fondée sur le cycle de vie complet.

Impliquez-vous dans #BuildingLife

Si vous souhaitez vous dans #BuildingLife ou en savoir plus sur le projet contactez nous .

Plus d’information :

Retrouvez le communiqué de presse en anglais

La page dédiée sur le site du World GBC

Projet LIFE Level(s) où en est-on ?

Après une année d’activités intensives afin de promouvoir les bâtiments durables dans toute l’Europe, voici les avancées du projet financé par le programme LIFE, LIFE Level(s). 

Le projet LIFE Level(s) for LCA LCC Level(s) a été lancé en octobre 2019 à Madrid. Le consortium est composé de Green Building Council España (GBCe), Croatia GBC, Dutch GBC (DGBC), Alliance HQE-GBC, GBC Finland (FiGBC), GBC Italia, German Sustainable Building Council (DGNB) et Irish GBC (IGBC). Le projet vise à accroître la reconnaissance des indicateurs Level(s) pour l’analyse du cycle de vie (ACV), le calcul en coût global (ACCV) et la qualité de l’air intérieur (QAI). Chaque pays du consortium européen s’est vu attribuer une mission au sein du projet. 

Pour la première action, menée par l’Allemagne (DGNB), une grille de comparaison a été réalisée, avec pour objectif d’évaluer, pour les trois indicateurs (ACV, calcul du coût global et QAI), le niveau de conformité des certifications de chaque pays avec les composantes de Level(s).  

L’Irish GBC (Irlande) est en charge de l’action B2, qui a pour objectif de produire des données fiables afin d’aider à incorporer les trois indicateurs dans la commande publique. Un premier rapport a été réalisé, portant sur les données existantes dans chaque pays, notamment sur les FDES en France. Un second rapport a été réalisé, portant sur le niveau d’informations actuellement disponibles sur les polluants contenus dans les produits de construction, et comment cette information est généralement divulguée dans chaque pays. 

L’Alliance HQE-GBC est responsable de l’action B3, qui consiste à incorporer les indicateurs ACV, de coût global et de QAI dans la commande publique. Pour ce faire, une étude en ligne a été réalisée, grâce à laquelle les acteurs nationaux menant des procédures de marchés publics pouvaient partager leurs expériences. Cette enquête a permis d’identifier les barrières qui empêchent le développement des indicateurs Level(s) dans les différents pays européens.  Les principaux résultats de cette enquête montrent que les indicateurs ne sont pas du tout intégrés de la même manière dans la commande publique selon les pays. Par exemple, en France, l’analyse du cycle de vie va devenir la norme avec la RE2020, alors que le calcul en coût global est un indicateur largement moins considéré par les acteurs publics, et moins privilégié par les acteurs du bâtiment. Chaque pays du consortium présente ainsi de grandes disparités. Les prochaines étapes du projet vont donc permettre d’identifier des cas d’études afin de permettre à chaque pays d’intégrer ces indicateurs dans la commande publique. Les prochaines étapes sont les suivantes : sur la base de cette enquête, des ateliers de travail seront mis en place, s’appuyant sur les bonnes pratiques afin d’identifier des leviers d’action pour les pays. A terme, cela conduira à la publication d’un guide de bonnes pratiques qui fera référence pour aider les pays du consortium LIFE Level(s) à incorporer ces indicateurs dans la commande publique.  

Enfin, l’action B4, menée par le GBC Italia, va commencer en proposant des ateliers de travail en ligne pour sensibiliser les différentes parties prenantes aux indicateurs : professionnels et entrepreneurs, fabricants et autorités publiques. 

Pour plus d’informations contactez Théodora LIZOP : communication@hqegbc.org  

Bâtiments neufs et rénovés au regard de l’économie circulaire

https://www.hqegbc.org/agenda/web-conference-batiments-neufs-et-renoves-au-regard-de-leconomie-circulaire/

Nos travaux ACV Rénovation disponibles en anglais

Découvrez notre nouvelle brochure en anglais « The hidden treasures of renovation » – « Les trésors cachés de la rénovation » pour tout savoir de nos travaux et des résultats pour les ACV des bâtiments en rénovation.

  • Les grands enseignements du test HQE Performance ACV Rénovation
  • Une fiche Retour d’expérience
  • La liste de nos travaux disponible et liens externes (INIES et E+C-)

Avec le soutien de :

2021

Retrouvez les thèmes et les dates clés pour l’Alliance HQE-GBC en 2021.

HQE en 2021

Retours sur les Entretiens du Cadre de Ville 2020

Membre du Comité scientifique, l’Alliance HQE-GBC était cette année également au programme des Entretiens du Cadre de Ville, qui ont pu se tenir pour la première fois en distanciel et en présentiel et ont réuni plus de 600 participants.

L’Association y proposait une Key Note intitulée « L’innovation collective des bâtiments aux quartiers durables » présentée par l’un de ses administrateur Patrick NOSSENT.

L’occasion de rappeler les missions de l’Association, quelques-uns de ses travaux pour un cadre de vie durable pour tous mais aussi l’importance des interactions entre les échelles bâtiments et quartier .

Key Note de l’Alliance HQE-GBC aux Entretiens du Cadre de Ville 2020

Retrouvez ci-dessous quelques ressources de l’événement.

Description de la méthode

La méthode E+C- quartier a pour objectif l’évaluation quantitative et prédictive de la performance carbone et énergétique d’un quartier (ou d’un projet d’aménagement) à partir d’un programme, d’un contexte (local et national) et d’une liste de stratégies urbaines et de leviers environnementaux actionnées ou non par les acteurs du territoire.

Lancement de l’appel à vérificateurs de l’appel à accompagnement #FaistaFDES #FaistonPEP

Contexte

Un appel à accompagnement a été lancé le 2 Décembre 2019 par l’Alliance HQE-GBC avec le soutien financier de l’ADEME pour encourager la création de nouvelles déclarations environnementales collectives.

Les objectifs de cette aide sont multiples :

  • Mobiliser les fabricants des familles de produits et d’équipements qui ne sont pas encore engagés dans la production de déclarations environnementales ;
  • Produire de nouvelles déclarations environnementales pour les familles de produit non couvertes ;
  • Répondre aux besoins des maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre qui souhaitent utiliser des données spécifiques pour réaliser leurs ACV bâtiment.

L’appel s’est clôturé le vendredi 14 Février 2020.

Appel à vérificateurs

Candidature

Les vérificateurs retenus devront obligatoirement être vérificateur habilité au Programme :

  • INIES pour les FDES
  • PEP Ecopassport pour les PEP et PSR.

Afin de respecter la tierce partie indépendante, toutes FDES, PEP et PSR réalisés par une structure ne pourra être vérifiée par un vérificateur de cette même structure.

Composition de la demande

Les vérificateurs devront adresser leur demande en envoyant les documents suivants complétés :

  • Lettre de motivation
  • Devis pour chaque projet (possibilité de compiler plusieurs projets) en indiquant le code du ou des projets envisagés
  • Références sur les compétences du vérificateur

Ces documents sont à envoyer à Nadège OURY noury@hqegbc.org et à Audrey Paillery technique@hqegbc.org avec pour objet : « Réponse à l’AAA vérificateur #FaistaFDES #FaistonPEP + Nom du prestataire » avant le 2 Octobre 2020.

Seuls les dossiers complets seront pris en considération.

Modalités de sélection

Les critères de sélection pour la vérification seront :

  • L’obligation de tierce partie indépendante
  • Les compétences du vérificateur avec références à l’appui
  • L’existence de travaux déjà réalisés par le prestataire sur un produit similaire
  • Le prix

L’Alliance HQE-GBC s’engage à envoyer à minima 3 devis aux porteurs de projets.

Une première sélection sera réalisée à minima par l’Alliance HQE-GBC et l’ADEME. Le choix définitif sera fait par le porteur de projet.

La date limite de dépôt des candidatures est fixée au vendredi 2 Octobre 2020.

Toutes questions sur l’AAA pourront être adressées à Nadège OURY par mail à l’adresse suivante noury@hqegbc.org.

Calendrier prévisionnel

  • 08/09/2020 : Lancement de l’appel à vérificateur
  • 02/10/2020 : Fin de réception des offres de l’appel
  • Octobre 2020 : choix des vérificateurs pour la vérification des FDES et PEP et revue critique des PSR
  • Mai 2020 – Avril 2021 : Réalisation des FDES/PEP et des règles PSR
  • Novembre 2020 – Mai 2021 : Vérification (au fil de l’eau) des FDES/PEP et revue critique PSR
  • Juillet 2021 : Présentation des nouvelles FDES/PEP et PSR lors de l’assemblée annuelle INIES